30Sep2010Classé dans : La vie en IndeAuteur : Djoh
Dabangg, c’est le dernier Blockbuster Bollywood. Classé a la seconde place des Bollywood qui rapportent le plus d’argent (voir ici), on y retrouve un très musclé Salman Khan.
Dans un des cinémas les plus indiens de Dubai, la séance fut habituelle – des gens qui rentrent 30 minutes après le début du film, d’autres qui amènent leur bruyant enfant de 8 ans… Rien auquel l’Inde ne m’avait pas déjà habitué, avec en plus les locaux qui, vu le nombre limité d’occupations qu’ils peuvent avoir, se retrouvent au ciné toutes les semaines comme on pourrait regarder la télé. Mention spéciale pour cet indien dont le téléphone s’est mis à sonner – volume a fond cela va de soit – mais qui le laissait sonner tout en regardant qu’il l’appelait, avant de prendre l’appel comme si de rien n’était.
Le film commence par une scène d’action très bien réalisée, et pose les bases du film sans plus attendre. On fait dans l’action pas du tout crédible, à la Die Hard ou la Kill Bill. Et on l’assume, Salman Khan roule des épaules quand il marche, ses Ray Ban collés sur son nez, et s’arrête pendant le combat pour danser sur une musique de téléphone portable.
Le scénario comme les roles des différents acteurs sont assez simples, là encore comme tout film d’action, hollywood comme bollywood. Salman Khan interprète un flic corrompu, dont l’ennemi est un politique tout aussi corrompu. L’histoire se passe en Uttar Pradesh, l’état le plus peuplé de l’Inde, un des plus pauvres aussi.
Même si j’ai apprécié quelques scènes d’action, rie devant quelques blagues très premier degré – le manque de moral du film m’a outré. Comme lors de mon long séjour en Inde, où l’on attend que quelque chose soit fait contre ces injustices, cette pauvreté, cette corruption. Dabangg montre ces problèmes, mais ne les pose pas comme tels. C’est la base de l’histoire, le pouvoir corrompu.
J’aurais surement préféré une fin un peu plus morale, reprochant cette situation indienne plutot que l’utilisant comme base de son histoire.
Mais peut-être que j’en attends trop de ce pays ?
J’aime pas salman ! Moi je dis, un bolly, c’est pour rêver, sinon c’est du bolly-hollycopie.
N’empêche j’apprécie beaucoup les films avec Aamir Khan, ou alors ceux comme 1971, earth, fire, Ms&M Iyer…
bien vu 🙂
Ici, on ne va pas au ciné pour le film, mais pour les spectateurs, comme une expérience ethnographique (comme un concert de Johnny Hallyday huhuhu)
Je crois que dans certaines régions de l’Inde (je pense à l’UP, au Bihar), le quotidien de l’homme commun est tellement plein de ces injustices, que beaucoup ont cessé de penser qu’il pourrait en être autrement, ne cherchant pas à les éliminer, mais à les contourner…
Et de toute façon, on ne pouvait pas attendre une quelconque forme d’engagement de la part d’un film par Salman Khan & famille.
Par contre si tu cherches des films dénonçant la corruption, regarde Apaharan avec Ajay Devgan, ou plus récemment, sur le mode comique, Well Done Abba…