Comme je l’ai dit précédemment, l’I2IT organisait en partie nos vacances. Ce sont eux qui ont réservé notre billet de bus pour rejoindre Goa en partant de Pune. En fait, nous devions partir d’Aundh, petit village juste à coté du campus. Comme en organisation, c’est pas tous des chefs, ils n’ont pas regardé ou transmis l’information au chauffeur du minibus qui nous a conduit à Pune directement. Arrivée à la zone de départ des bus, il regarde le ticket et fait “oups”. 2 heures de perdu, mais heureusement notre bus passe quand même par là. 5h d’attente, mais finalement très appréciable.
Car ce jour-là était la très fête de Diwali, le nouvel an hindou. L’occasion pour tous les étudiants de rentrer chez eux. Diwali dure en tout 5 jours, mais nous n’en avons vu que la grande fête qui marque le passage au nouvel an, le soir de la nouvelle lune. Dés la tombée de la nuit, les indiens allument ici et là des pétards, fontaines et autres feux d’artifice. Rien que de là où on n’était, on pouvait voir 5 beaux feux d’artifice dans le ciel ! En plus de ça, chaque famille qui en a les moyens fait un petit feu d’artifice juste devant chez elle, sur le trottoir. Des pétards et mitraillettes explosent en permanence un peu partout, même Henri s’y est mis (mais ne vous inquiétez pas, il n’a rien eu :-p !)
Ce spectacle dure toute la nuit durant, c’est d’ailleurs assez impressionnant. Diwali, c’est aussi un échange de cadeaux dans les familles, et à la place de notre bon vieux sapin de noël, une lanterne est accrochée à l’entrée de chaque maison.
Après une longue route, dans un bus soit trop climatisé, soit pas assez, nous nous sommes réveillé (si on peut dire) dans un tout autre décor. Goa est une ancienne colonie portugaise, sur la cote Ouest de l’Inde. Bien après la décolonisation anglaise, elle a été reprise de force par l’armée indienne il y a 20 ans. La présence portugaise se voit tout de suite. Les maisons sont d’un autre style :
A la place des nombreux temples hindou, des églises d’un style qui rappelle les églises d’Afrique. Goa est catholique beaucoup plus qu’hindou, et notre arrivée un dimanche matin nous a montré que la messe fait le plein. Les gens sont habillés différement aussi, particulièrement les femmes. Très peu de saris, et à la place une longue robe à épaulettes. Ca porte peut-être un nom, là aussi ça fait un peu africain. En tout cas, c’est nettement moins joli qu’un sari !
Nous sommes descendus du bus, après longue discussion avec le chauffeur et les passagers, à Margoa. Attention, il faut lire Margoa, ce qui est très pratique pour lire l’adresse à un rickshaw. De là, nous nous sommes fait arnaqué par un taxi qui nous a pris 400 roupees pour un trajet d’à peine 10 minutes. Quand on ne connait pas les lieux… Nous sommes donc arrivé à la Guest House Finolex vers 7h du matin, frais comme des gardons (ou pas). Et une bonne surprise nous attendait ! Les chambres comme l’appartement étaient très belles, très classes. En plus de ça, Deepak (l’homme qui te laisse pas débarasser la table à sa place) nous avait préparé un excellent petit déjeuner comme on n’avait pas eu depuis longtemps : des toast avec du beurre, confiture, café et thé, salade de fruits… Juste parfait ! C’est bizarre quand même d’être servi par un employer de maison, on ne sait pas trop comment réagir. Et ça semblait vraiment le déranger qu’on se fasse des toast dans son dos, ou qu’on commence à débarasser la table. C’est son travail, mais ça nous empêche pas de l’aider !
Le seul problème avec cette guest House, c’est qu’elle était à 2 heures de bus de la plage. Un peu trop pour nous… Dés le premier jour, après un repos rapide, nous sommes parti en laissant nos gros sacs. La première plage que nous avons choisi était Anjuna Beach. Nous ne le savions pas, mais cette plage est réservée exclusivement aux occidentaux. Les Indiens n’y sont pas admis ! A cela il y a une explication. Les Indiens quand ils se baignent sont tout habillés. Un occidental sur une plage, déjà ils prennent quelques photos. Alors imaginez si c’est une occidentale en bikini, là c’est incroyable. Des groupes d’Indiens se posent devant elle l’air de rien pour être pris en photo par un ami, et ne quitte pas des yeux la moindre fille qui va se baigner dans cette petite tenue qu’ils ne voient jamais. Pour avoir un peu d’intimité, les occidentales se réfugient donc sur cette plage de rêve, soit disant “nudistes”.
Tout le long de la plage, des bars/restaurants et des guest house sont posé comme des paillotes. Sur certaines plages, elles sont détruites régulièrement, il n’y a pas qu’en Corse donc ! Les tarifs à l’intérieur sont dérisoires, le repas à 3€ et la nuit à 2€ si on oublie un peu le confort (3 dans un lit de 2, quelques cafards sur le plafond…). Dés le premier soir, nous avons craqué devant les patisseries et, pour la première fois depuis 2 mois, du boeuf sur le menu ! Spaghetti Bolognaise et steaks en masse, ça fait plaisir !
Au total, nous avons fait 40 restaurants en 2 semaines. C’est pas les vacances tous les jours, et la nourriture était vraiment excellente. Les poissons et crustacés sont à un prix là aussi très accessible, et voyez, la quantité est là !
Nous avons finalement dormi 2 nuits dans la guest House Finolex, un peu gêné qu’on nous ai reservé gratuitement un lieu que nous n’avons pas vraiment utilisé… Nous avons quand même visité l’usine de fibre optique Finolex, visite très intéressante. Tout le reste du temps, nous avons organisé nos journées comme suit :
réveil vers 9-10h, rendez-vous sur la plage pour le petit déjeuner. Là, baignade juste après avoir commandé, pour vérifier que la température de l’eau était toujours au dessus de 25°. Petit déjeuner copieux, pancakes, céréales, lassi… Idéal les pieds dans l’eau. Le restaurant étant choisi, nous y restions en général toute la journée, alternant baignade, bronzette, ballade les pieds dans l’eau, une ou deux bières de temps en temps, et repas copieux à base de viande ou de poisson. Goa est vraiment le paradis pour vacanciers, mais 7 jours sont largement suffisants pour en faire le tour.
Le dernier jour, nous avons loué des scooters, idéal pour se déplacer sur les petites routes le long de la mer (routes bien meilleures que celles du Maharastra d’ailleurs).
Outre les plages pour occidentaux, il y a bien sûr les plages pour Indiens, sensiblement toutes pareilles : des indiens qui se mettent les pieds dans l’eau, en restant habillés, et des bateaux qui font des aller/retour juste devant eux pour faire du parachute ascentionnel ou du jetski. Ca pue l’essence, c’est impossible de se baigner, et en plus c’est vraiment plein de monde. Après tout, si c’est comme ça qu’ils apprécient la plage…
Je ne peux pas raconter les vacances à Goa sans parler des girls sellers. Les petites vendeuses de plage, avec lesquelles nous avons longuement discuté. Dés notre arrivée à Goa, nous nous sommes fait assaillir par de véritables gangs organisés ! Et c’était très marrant, enfin pas trop longtemps quand même. Toujours les mêmes paroles, en boucle. Et il faut croire que ça se voit tout de suite rien qu’à nos têtes, nous sommes français, ça donne donc :
“Français ? Bonzour, ça va ? Ca va bien ? Comme ci comme ça ? Pas cher ! Come to see my shop, just have a look !
Quels français utilisent encore l’expression “comme ci comme ça” ! On a essayé de leur apprendre “ça fait plaisir”, mais je suis pas sûr qu’elles aient retenu. Comme elles connaissent toutes les mêmes choses, vendent toutes les mêmes choses, disent tout le temps les mêmes choses, c’est un peu usant à force… En plus de ça, Anjuna est réputé comme lieu pour achat facile de “good chocolate”, etc. Dés notre arrivée, au milieu des vendeuses sort un gars qui nous propose, à voix basse mais sans se cacher, de la “good smoke”. Manquait plus que ça. Et à chaque fois que tu repasses devant le gars, toujours la même chose ! Je lui ai demandé s’il n’avait pas des bidis, il a rigolé.
Les vendeuses qu’on voit sur ces deux dernières photos sont celles de Little Vagator, dernière plage sur laquelle nous sommes restés. Ces vendeuses ont de 10 à 25 ans, achètent un ensemble complet de drap, saris, bracelets, et les revendent ensuite sur la plage. Leur cible préférée est bien sûr les occidentaux, mais comme il n’y avait pas beaucoup de touristes, elles s’asseyaient en général à coté de nous pour discuter et attendre que la journée passe… Elles attendaient aussi qu’on leur offre quelques boissons, et pourquoi pas qu’on leur achète des choses. La négociation est encore plus importante que d’habitude, ce qu’elles vendent n’ayant en gros aucune valeur… Si on leur a acheté des choses (parce qu’au bout d’un moment, tu finis obligatoirement par craquer), c’était plus pour leur faire plaisir que par besoin. 100 roupees le super beau crayon qui laisse des paillettes dorées sur tous tes doigts après, c’est plus un cadeau pour la vendeuse que pour toi !
Voilà pour Goa, un peu de patience pour la suite ! Pour le teasing, quelques tags : sangsues, tigres, oies sauvages, retour de mousson, forêt dense en montagne, jeep de nuit. 🙂
ça y est je suis parti avec des photos pareilles c’est la nostalgie de l’Inde qui m’assaille… Merci pour ce super blog !
Je comprend pas trop.
Je comprend pas trop.