Un livre interdit en Allemagne, très mal vu en France, best seller des librairies indiennes ? En Inde, tout est possible. Mais d’ou vient cet attrait qui nous parait malsain ?
Pendant le Raj britannique, Subhas Chandra Bose estime que la tactique de non-violence de Gandhi est insuffisante. Elu par deux fois président du Congrès national indien, il est obligé de démissioner.
En 1941, il part en Allemagne afin de former une alliance avec les nazis, dans le but d’attaquer les forces britanniques en Inde. Le régime d’Hitler reconnait officiellement l’existence de la Free Indian Legion, et l’aide à lever une armée d’ex prisonniers de guerre, au nombre de 3000. Beaucoup d’indiens ont en effet été capturés par Rommel en Afrique du Nord.
Lors de l’invasion de l’URSS par les troupes nazi et particulièrement la bataille de Stalingrad, Bose doit se rendre à l’évidence, les nazi ne sauront l’aider à libérer son pays. Bose quitte alors discrètement l’Allemagne et l’armée qu’il avait créée, en direction de Singapour, ou il créera le Gouvernement provisoire de l’Inde libre.
Quant à Gandhi, il correspondait lui aussi avec Hitler.
La fascination que suscite Hitler en Inde vient avant tout d’une méconnaissance de l’Histoire et du personnage, plutôt que d’un rapprochement idéologique.
L’ouverture à Bombay du bar Hitler’s Cross semble aller dans ce sens. Son inauguration en 2006 avait fait scandale et il avait dû fermer avant d’être renommé, à la suite de nombreuses plaintes d’associations juives, entre autres. Le patron du bar paraissait tout simplement ignorer la sinistre réputation du dictateur…
Hitler’s secret indian army